Mais les arbres pensent à recycler leurs réserves avant d’éliminer leur feuillage. Ils commencent donc par détruire les cellules des feuilles et leurs appareils photosynthétiques. Les nutriments cruciaux pour la vie de la plante, tels que l’azote et le phosphore, migrent dans les branches et le tronc où ils restent stockés avant d’être utilisés au printemps suivant.
Chlorophylle hyperactive
Le problème, c’est la chlorophylle. En plus de donner sa couleur aux feuilles, ce pigment vert joue un rôle essentiel dans le processus de photosynthèse, en absorbant la lumière du soleil pour la changer en énergie. Lorsque arrive l’automne, le mercure baisse, les jours raccourcissent et du même coup, la photosynthèse diminue… Mais la chlorophylle reste active. Ne sachant plus quoi faire de l’énergie lumineuse qu’elle absorbe, elle la transmet aux molécules d’oxygène présentes dans la feuille. C’est là que les molécules d’oxygène deviennent extrêmement dangereuses. Une fois excitées elles peuvent par exemple empêcher le recyclage des nutriments des feuilles. C’est pour éviter cela que les feuillus cessent la production de chlorophylle. La couleur verte laisse alors sa place à d’autres pigments, déjà présents dans la feuille, mais éclipsés jusqu’ici: les caroténoïdes (jaunes, oranges, rouges), les xanthophylles (jaunes) et les anthocyanes (rouges, violettes, bleues)…
Eau à consommer avec modération
Avec les grands froids, le sol gelé met carrément l’arbre au supplice… La glace empêche l’eau de circuler. Pour survivre, l’arbre doit ainsi se contenter de l’eau emmagasinée par ses racines. Il va alors tenter de limiter les « fuites ». Et comme il transpire énormément par ses feuilles, il préfère les laisser tomber. Un acte nécessaire puisque s’il les gardait, il finirait par se dessécher…
Quand les feuilles ont le goût de bouchon
Parallèlement à la coloration du feuillage, un autre phénomène se produit en automne. Lorsque l’arbre se débarrasse de ses feuilles, il fabrique un bouchon liégeux entre la branche et la feuille pour obstruer les canaux qui l’irriguaient. La feuille n’étant plus alimentée, elle se retrouve livrée au vent, aux aléas du temps et finira alors par tomber et rejoindre le sol pour composter. Mais le bouchon reste en place et protège l’arbre d’attaques de bactéries ou de champignons.
Sources :
- Wikipedia, l’encyclopédie en ligne
- Waldwissen, informations pour la foresterie