Une étude, publiée en 2019 dans Nature Ecology & Evolution s’est penchée sur les microclimats des forêts autour de la planète et les bénéfices qu’ils pourraient apporter en période de réchauffement.
C’est grâce à l’eau qu’ils pompent par leurs racines et rejettent par leurs feuilles, sous forme de vapeur d’eau, que les arbres rafraîchissent l’atmosphère en été, la réchauffent en hiver. On estime qu’une forêt de feuillus « transpire » environ 3000 tonnes d’eau par hectare et par an, ce qui équivaut à 300 mm de pluie. Or l’eau du sol qu’ils aspirent dans la terre est, en été, relativement plus froide que l’air ambiant. Le tronc des arbres faisant office d’isolation thermique, lorsque le surplus d’eau s’évapore par les stomates des feuilles, celle-ci rafraîchit l’air.
En hiver, les feuillus ne transpirent plus, puisqu’ils sont dépourvus de feuilles, les résineux évapotranspirent par leurs aiguilles au-dessus d’une certaine température. Dans tous les cas, les troncs des arbres restent gorgés d’eau dont la température est plus élevée que celle de l’air ambiant, ce qui leur confère un pouvoir réchauffant.
Bref, vous l’aurez compris, nos meilleurs isolants thermiques sont les arbres!
Internationale, l’étude Global buffering of temperatures under forest canopies (comprenez Amortissement global des températures sous les couverts forestiers) rassemble les analyses de 98 sites sur cinq continents, provenant de 74 études publiées entre 1939 et 2017. En analysant 715 points de comparaison de températures, les chercheurs constatent qu’il peut y avoir entre 2 et 10 degrés de différence entre le couvert forestier et l’extérieur.